Pensées épicuriennes
365 pensées composent ce ravissant petit livre (Ed. Chêne), je dis bien petit (13 cm x 8 cm). C'est d'abord la beauté de l'objet au mini format, à la couleur verte et la tranche dorée, qui a attiré mon attention.
Rappelons ce qu'est la pensée épicurienne. Pour Epicure, les désirs et les plaisirs peuvent apporter le bonheur (ataraxie), cependant, s'il y a des désirs qui mènent au bonheur (l'amitié, se nourrir, se loger), d'autres mènent au malheur (l'argent, les honneurs, le pouvoir). Le principe de sa philosophie consiste à discerner les vrais plaisirs, en réalité, les plaisirs stables. C'est la prudence qui doit diriger l'homme dans cette quête. L'épicurisme, c'est l'alliance du bonheur et de la sagesse.
"Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir, et, pour l'âme, à être sans trouble". (Lettre à Ménécée)
On est loin d'une vie de débauche, ou encore de l'idée du jouisseur ou du bon vivant qui a pu être véhiculée.
L'idée du bonheur, selon Epicure, a pu être rapprochée de celle faite par Rousseau, à savoir un "bonheur suffisant et plein".
A l'époque d'Epicure, sa philosophie était concurrente de celle du stoïcisme. Elle était désignée comme l'école du jardin car Epicure avait établi son école dans un petit jardin d'Athènes
A sa mort, Lucrèce, son disciple répandra sa doctrine dans le bassin méditerranéen..
On trouve dans ce recueil des citations de ceux qui se sont réclamés de cette école de pensée ou peuvent la représenter.
Voici, par exemple, celle de Georges Sand :
"J'ai passé bien des heures de ma vie à regarder pousser l'herbe ou à contempler la sérénité des grosses pierres au clair de lune. Je m'identifiais tellement au mode d'existence de ces choses tranquilles, prétendues inertes, que j'arrivais à participer à leur calme béatitude." (154 - p. 83)
Un petit cadeau pour de grandes pensées, une maxime pour chaque jour de l'année...