La figure de l’écrivain au cinéma
Cette année deux films ont pour héros un écrivain, Un homme idéal avec Pierre Niney dans le rôle principal et Everything Will Be Fine de Wim Wenders.
Ce n’est pas la première fois que des écrivains tiennent le premier rôle au cinéma… Que nous disent ces films ? Et, quelle place y occupe l’écrivain ?
Si l’on en croit par le nombre de films mettant en scène des écrivains au fil du temps, l’image n’est guère flatteuse. Tour à tour menteur, dragueur, mégalo quand ce n’est pas opportuniste, il arrive même que l’écrivain n’hésite pas à s’emparer de la vie des autres pour réussir… L’univers cinématographique refléterait-il la personnalité obscure de l’écrivain ? Possible…
Heureusement, l’écrivain peut être amoureux et pas seulement des mots, comme dans L’amour dure trois ans (2011). Il arrive aussi que l’écrivain s’entoure de femmes pour y puiser son inspiration … qu’il s’agisse de celles qu’il croise dans la rue ainsi L’homme qui aimait les femmes (1977) ou de celles qui ont traversé sa vie dans 2046 (2004).
Il faut bien le dire, la plupart du temps, le personnage de l’écrivain est représenté par un homme. Il n’y a guère que dans le film d’Almodovar, La fleur de mon secret (1995) ou encore dans celui de François Ozon, Swimming Pool (2003) que le rôle de romancier soit tenu par une femme.
Un thème récurrent dans les films est celui de l’auteur en mal d’inspiration ainsi Barton Fink (1991) ou encore prêt à tout pour être reconnu à l'instar d'Un homme idéal (2015) ou The Words (2012)… Plusieurs scénarios ont mis en avant l'aspect fragile de l'écrivain, comme dans Impardonnables (2011), Wonder Boys (2000) ou La Notte (1961).
Il arrive même que l’écrivain soit présenté comme carrément pervers dans La fille coupé en deux (2007) ou manipulateur dans La discrète (1990).
Alors l’écrivain, à travers ses failles, serait-il un bon sujet de cinéma ?
CDG