Lili à St Germain-des-Prés

Les éditions Hachette ont décidé de sortir, cet été, une collection d'albums nostalgie des aventures de Lili. Si notre espiègle héroïne n'est plus toute jeune -elle est née en 1909- je dois dire qu'elle n'a pas pris une ride.

Pour rappel, le personnage de Lili avait été créé à l'intention des fillettes des classes populaires (le magazine coûtait 5 centimes à l'époque).

Quel plaisir de retrouver la dynamique jeune fille et ses compagnons, Dan, à la figure de gendre idéal, Mr Minet, le loufoque professeur de la Sorbonne, ses cousines snobs et hypocrites...

La première édition de Lili à St Germain-des-Près est parue en 1961.

Dans ce numéro, les références à l'existentialisme et au jazz ne manquent pas. Si l'on suit Lili au Café Flore, il est bon de rappeler qu'à l'époque, il pouvait paraître inconvenant pour une parisienne de fréquenter les cafés même si toutes ne se pliaient pas à la règle. La lecture nous immerge aussi dans ces fameuses caves qui ont vu le jour dans les années 40 et où se retrouvaient des musiciens de jazz et des écrivains comme Boris Vian ou Jean-Paul Sartre.

L'album au dos toilé offre aussi en bonus des informations sur les dessinateurs et ici c'est l'histoire d'André Galland qui nous est rapportée. Celui qui fut dessinateur pendant 60 ans utilisait une méthode dite "des points d'os", inspirée des esquisses japonaises , qui lui permet de croquer sur le vif une scène animée.

Bref, j'ai passé un pur moment de bonheur en compagnie de ma vieille copine Lili à St Germain-des-Prés alors, si comme moi, vous êtes nostalgique ou si vous avez des filles, n'hésitez pas.