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Gary, la mère, l'amour... la psychanalyse

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Gary, la mère, l'amour... la psychanalyse

"On ne fait pas une mère, un fils et un homme avec des manuels de psychologie, la vie se fout bien des règlements et des impératifs. La psychanalyse est un gosse de riche. N'oublions pas qu'Oedipe était un petit prince : c'est essentiel, et Freud l'a un peu oublié, non ? C'est dans les palais que ça se passait... La seule chose que j'ai vue dans ma mère, c'est l'amour. Ça faisait passer tout le reste - comme avec toutes les femmes... J'ai été formé par un regard d'amour d'une femme. J'ai donc aimé les femmes (...) j'ai cherché la féminité toute ma vie. Et sans ça, il n'y a pas d'homme. Si on appelle ça être marqué par une mère, moi, je veux bien - et j'en redemande. Je le recommande.(...) J'ai été entouré de tendresse, dans mon enfance, et cela fait que j'ai besoin de féminité autour de moi, et que j'ai toujours fait mon possible pour développer cette part de féminité que tout homme possède en lui, s'il est capable d'aimer. (...) j'ai comme une vague impression que les mères sont là justement pour ça, pour créer ce besoin, cette part de féminité sans laquelle il n'y aurait jamais eu de civilisation. (...) La première chose qui vient à l'esprit, lorsqu'on dit "civilisation", c'est une certaine douceur, une certaine tendresse maternelle..."

(Extrait de La nuit sera calme)

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