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Mi roman… mi essai...

Publié le

Les écrivains disent parfois qu’ils se laissent porter par leurs personnages… on pourrait croire qu’il s’agit d’une promenade agréable dans un monde parallèle. Une douce façon de s’extraire de la réalité. Certes, ça peut être ça, mais pas toujours ou pas tout le temps. Ecrire peut aussi s’assimiler à un travail fastidieux où l’on relit, on corrige, on vérifie des informations…

L’écriture peut nous soulager de certains maux, nous remplir d’autres vies mais l’écriture peut s’avérer rebelle. Parfois, on ne la maîtrise pas tout à fait, elle tente de nous échapper, souvent on la quitte avec insatisfaction. Il arrive qu’elle nous déçoive. Ou pire : on n’attrape pas son sujet.

Ecrire un roman, c’est plaisant

Il est plus aisé d’écrire un roman, une vraie fiction (parce que l’autobiographie ça peut être douloureux) où l’imagination se veut conseillère. On invente, on s’invente. On entre dans un espace de liberté qui nous permet de nous évader. Ça peut partir dans tous les sens, peu importe car qui ira en vérifier l’ordonnance ? L’important étant de transporter le lecteur, de l’emmener où l’on veut même si l’on ne sait pas toujours où l’on va. L’écriture se fait alors inspirante et dicte au fur et à mesure le chemin.

Et puis, il arrive que l’on fasse une sortie de route.

A partir du roman, on emprunte une autre voie, on quitte sa trajectoire pour aller dans une autre direction.

Un essai, c’est un peu moins divertissant

Ecrire un essai, je n’ai jamais voulu. Je n’aurais jamais essayé si ce n’était qu’un sujet s’est approché de moi, m’a titillé l’esprit et a fini par m’emballer. Enfin, à moitié. Un essai tout simplement était tout simplement impensable. Il faut être un intellectuel au vrai sens du terme pour s’y aventurer et je ne le suis pas. Cependant, à un peu de réflexion, je ne dis pas non. Surtout quand le sujet s’y prête. Et, il s’y prêtait. Mais lorsque l'on s’attaque un tant soit peu à une forme ‘essai’ ça ne rigole pas. Pas question de divaguer, de partir dans tous les sens, de laisser sa prose courir… Un essai, ça demande de la maîtrise. C’est du sérieux. C’est ce que font les universitaires. C’est un travail méthodique, obsessionnel, un travail de recherche. Et, il faut lire beaucoup … avant de s’aventurer dans un essai. Ca peut s’avérer rébarbatif, parce que là, ça ne s’invente pas. On doit vérifier ses  sources.

Alors, pourquoi ajouter de l’essai au roman ?

Une sortie de route (direction Essai) peut être une motivation à poursuivre le voyage.

Ne voulant pas complètement renoncer à une forme pour une autre, je me suis dit qu’il pouvait y avoir moyen d’innover. Pas tout à fait ceci, ni complètement cela. Je m’y suis attelée, sous un petit format, autrement dit à ma mesure, sans grandes ambitions. Moitié roman, moitié essai. Par intermittence. Un modèle d’écriture hybride.

Après tout, pourquoi faudrait-il qu’écrire ne se fasse que dans un sens, selon un ordre établi ? Pourquoi faudrait-il forcément qu’un livre rentre dans une case ? J’ai opté pour un livre hors norme qui n’aura d’autre appellation que son titre.

Pourquoi ajouter de l’essai à un roman ? Parce que justement grâce à l’essai, paradoxalement, on peut aller plus loin dans l’imaginaire. Car, parfois, la réalité l’emporte sur la fiction.

CDG

 

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