L'insoutenable légèreté de l'être
'L'insoutenable légèreté de l'être' de Milan Kundera est, à mes yeux, un livre culte. A travers l'histoire d'un homme, d'une femme, il s'adresse à l'humanité toute entière en s'interrogeant sur la gravité ou la légèreté. De l'amour à la mort, il balaie les questions fondamentales de l'existence.
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité, ce sont les relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. »
Si dans son livre 'L'art du roman', Kundera s'interrogeait sur la raison d'être du roman, dans celui-ci il dépeint ce qu'il recherche dans sa propre écriture, cette exploration par l'intermédiaire de personnages romanesques.
« Les personnages de mon roman sont mes propres possibilités qui ne se sont pas réalisées. C’est ce qui fait que je les aime tous et que tous m’effraient pareillement. Ils ont, les uns et les autres, franchi une frontière que je n’ai fait que contourner. C’est cette frontière franchie (la frontière au-delà de laquelle finit mon moi) qui m’attire. Et c’est de l’autre côté seulement que commence le mystère qu’interroge le roman. Le roman n’est pas une confession de l’auteur, mais une exploration de ce qu’est la vie humaine dans le piège qu’est devenu le monde. » (p278)
Une chose est sûre, l'écrivain Kundera aura su, tout au long de ses oeuvres, maîtriser l'art du roman.