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Pourquoi les librairies servent les livres…

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Pourquoi les librairies servent les livres…

Lorsque vous entrez dans une librairie, vous pouvez vous plonger à l’intérieur du livre. Rien à voir avec une commande. Une commande c’est bien quand on sait ce qu’on veut, alors là, rien de tel qu’un clic et hop… deux jours plus tard on reçoit son paquet dans la boîte aux lettres, quand ce n’est pas immédiatement sur son écran.

On peut commander beaucoup en ligne qu’il s’agisse de livres papier ou de livres électroniques. Il n’en reste pas moins vrai qu’en entrant dans une librairie on y fait des découvertes, on consulte et on peut passer à l’acte d’un achat qu’on avait laissé de côté jusque là.

J’ai pour habitude de lister mes futures lectures. Il y a dans mon ordinateur un endroit où je stocke ce que je nomme ‘les livres à lire un jour’. Je suis sûre (enfin je crois) qu’ainsi aucun livre qui m’aura paru intéressant ne pourra m’échapper. Ils sont là, quelque part, enregistrés, dans des listes, classées par thèmes.

Inutile de vous dire que la liste s’allonge à mesure que mon espérance de vie se réduit. Et quand je rentre dans une librairie je ressens le syndrome du livre pas lu… cette terrifiante certitude que je ne pourrai jamais lire tous les livres qui me sautent aux yeux, étalés qu’ils sont sur les présentoirs ou sur les étagères. Alors, pour contrer cette frustration, je m’empresse d’en feuilleter quelques uns, et je tombe fatalement sur ceux qui dorment dans ma liste. Parfois, il m’arrive d’en rayer de la liste, suite à une rencontre décevante. Ou encore d’en accélérer l’achat. Comme ce week-end où, après être entrée dans une librairie, j’en suis ressortie avec trois livres qui, du coup, vont quitter la liste pour rejoindre ma bibliothèque. Ma bibliothèque ? Elle est pleine. C’est aussi la raison pour laquelle on finit par acheter des livres électroniques, sur le Net, parce que les murs ne sont pas extensibles. Mais c’est aussi pour cela que les librairies ferment. Enfin, pas seulement, si elles ferment, c’est aussi à cause des loyers exorbitants.

Ces livres là je les voulais en papier, parce qu’il y a quand même des livres que je veux avoir entre les mains. La rencontre en a accéléré l’achat. Qu’il s’agisse d’impulsion ou pas, les librairies nous entraînent dans l’instantané quand le virtuel nous pousse à différer. Devant un écran, on peut croire qu’on aura toujours le temps pour passer à l’acte.

Je me rends parfois dans des villes où j’éprouve le plaisir de pénétrer dans les librairies parce que, là où j’habite, elles ont déserté. Mais qui sait pour combien de temps encore, car, justement celle où j’ai acheté mes trois livres ce week-end… eh bien, elle va fermer.

Ce qui justifie l’utilité des librairies c’est aussi qu’on y découvre des livres dont on n’aura entendu parler nulle part. C’est la rencontre avec le hasard. Et l’affaire d’une forme de séduction entre une écriture et un lecteur. Mais voilà, d’autres librairies continueront de fermer… et viendra le jour où l’on ne pourra plus sentir l’odeur des livres dans ces sanctuaires des belles lettres.

CDG

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