Trop de livres... et pourtant
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Je dispose d’une liste de livres à lire qui n’a cessé de s’allonger depuis des années. On se demande d’ailleurs à quoi bon dresser une telle liste quand on sait qu’il sera bien impossible à un simple mortel d’en venir à bout. Pour ne plus voir la liste me renvoyer à cette impossibilité à rallonge, j’ai choisi le bout de papier sur lequel quelques titres viennent me rappeler à l’ordre dès que mon œil s’éloigne de l’écran. Comme si cela ne suffisait pas, il m’arrive de prendre en photo les couvertures de livres (à lire) de sorte à ne pas oublier en route ceux à lire expressément. Mais, à chaque lecture de magazines, ce sont de nouveaux ouvrages, bien vendus par la critique, qui me sautent aux yeux et accaparent mon esprit toujours curieux… Parfois, il suffit d’un titre aguicheur pour ouvrir la voie de la séduction et m’emballer. Et puis, il y a cette rentrée littéraire et ses centaines de livres qui déboulent chaque année dans les divers espaces, chassant du même coup tout espoir de les voir lus un jour… comment pourrait-on, en effet, lire plus de livres qu’il y a de jours dans l’année ? Une rentrée littéraire qui tournerait autour de 80 livres, ne serait-ce pas plus raisonnable ? Mais comment faire quand les primo-romanciers sont déjà plus de 100 ? Paradoxe pourtant face à cette déferlante de livres : le manque de fictions. Devant cette foison de livres, que la fiction soit de moins en moins présente pose véritablement question. Où passe l’imagination des écrivains ? Faut-il que la réalité soit à ce point captivante qu’elle en vienne à détrôner l’imaginaire ? Parmi les œuvres de cette rentrée, quel serait mon choix ? Je suis assez tentée par le livre de Clémence Boulouque, ‘Le sentiment des crépuscules’ (Robert Laffont) qui relate la rencontre à Londres, en juillet 1938, entre Stefan Zweig, Salvador Dali et Sigmund Freud. Et pourquoi pas celui d’Etienne Kern, ‘La vie meilleure’ (Gallimard), sur l’inventeur de la méthode Coué… et là, soudain je me rappelle que ‘La vie heureuse’ de D. Foenkinos m’attend encore dans ma bibliothèque… Quand je vous dis qu’il y a trop de livres…
CDG